Le choix du cuisiniste :
Au début,
on s'était dit, la cuisine, ce sera pour
bien plus tard, quand on aura des sous et
on la montera nous même comme d'habitude...
Cependant,
durant l'été, alors que la dalle du RC
séchait, s'est posée la question du plan
électrique et donc de l'endroit ou on devait
positionner les prises électriques...
Et là,
nous nous sommes dit qu'il était peut-être
temps de réfléchir au moins à l'implantation
car ce serait dommage de détruire une installation
neuve qu'on aurait payée de surcroît. Autant
pour une rénovation, on en profite pour
tout refaire et mettre aux normes, autant
pour du neuf, c'était quand même plus "culpabilisant".
Aussitôt
dit, aussitôt fait, nous voilà partis à
la recherche de la cuisine idéale, août
nous semblant le meilleur moment pour cela
: effectivement au bureau, c'est plus calme,
les cuisinistes cherchent désespérément
les clients partis bronzer et sont prêts
à nous consacrer un peu de temps. Qui plus
est, nous habitons à côté d'une très grande
zone commerciale donc pas de problème, ils
sont tous là...
On commence
par entrer dans un premier magasin ;
pas mal, mais rien de bien transcendant,
on aime bien l'original et là justement,
rien de bien original. En plus, le vendeur
ne nous adresse toujours pas la parole au
bout d'1/4 d'heure passé dans le magasin...
Eh bien tant pis, on ira donc voir ailleurs
!
Deuxième
enseigne : là c'est le contraire ; on
est à peine rentré que le vendeur nous saute
dessus et ne nous lâche plus. Les meubles
ont l'air de qualité plus que moyenne, notamment
les glissières et autres détails techniques
qui interpellent Monsieur et en plus le
magasin est limite sale... Il nous invite
à choisir un modèle de façade en nous expliquant
que le bois, c'est trop cher, et nous dit
qu'il va nous faire l'implantation dans
la foulée d'après notre plan. Et là, nous
découvrons la cuisine DESTRUCTUREE dont
ils sont les grands spécialistes. En résumé,
il nous fait une jolie implantation
avec 4 meubles en quinquonce et nous explique
que c'est LA solution, vu le style
de la maison. Nous restons un peu dubitatifs
car nous avons pris la précaution de mesurer
le linéaire de rangement dont on dispose
déjà (longueur des étagères bout à bout)
et nous arrivons à 17m cumulés ce qui
est, parait-il, énorme... Mais cela n'empêche
pas le vendeur de nous jurer sur la main sur
le cœur que : c'est vrai, il y en a
plus, c'est promis !!! Là, on n'est franchement
pas convaincus et on se demande comment
on va s'en sortir ; on propose de repasser
pour le chiffrage mais non, il va nous le
faire dans la foulée! Donc on résume, 4
meubles en quiquonce, pour la modique somme
de ... 21 500 Euros. Mais si on signe tout
de suite, il appelle son chef qui après
une longue réflexion nous propose un prix
promotionnel à .. 18 500 puis 17 500 Euros
(ça tombe bien, c'est une journée porte ouverte,
en plein mois d'août !). Super non ? Bon
allez on réfléchit encore un peu , et on
descend à 16 000 Euros dernier prix. On
se rapproche de la porte et on tombe à 11
000 puis 7 500 Euros. Ridicule ! C'est décidé,
ils ne feront pas affaire avec nous et on
s'enfuit en courant !!!
Troisième
enseigne : toujours une grande marque
: là, par contre, je repère une cuisine
imitation bois, en polymère, assez sympa
et originale, un peu style "colonial".
Le catalogue en papier glacé est également
très bien ; seul problème, ils n'ont pas
le temps de s'occuper de nous, ils sont
débordés, même sur rendez-vous ; ce
serait mieux si on pouvait repasser d'ici
un mois. Pas grave, on va aller voir ailleurs,
c'est à côté ! Le plus drôle, c'est que
suite à l'obtention du PC, leur service
marketing nous a envoyé une belle doc. et
n'a pas arrêté d'appeler pour avoir un rendez-vous
à la rentrée, juste après que l'on
ait signé avec un de leurs concurrents,
rigolo non ?
Quatrième enseigne
: c'est un fabricant qui vend directement
d'usine : premier passage, on tombe sur
un vendeur courtois à qui on explique notre
projet, on lui laisse un plan et on promet
de repasser 2 semaines plus tard. On choisit
une cuisine en chêne, jolie, mais qui ressemble
peut-être un peu trop à celle que nous avons
actuellement. Mais bon, sinon, c'est très
rustique ou en laque (et la laque,
avec chien et enfants, nous ne la sentons
pas bien sur la durée). En plus, Monsieur n'aime
pas trop... Deux semaines plus tard,
on repasse pour la présentation du projet
; le plan n'est pas complètement finalisé
car ils ont justement eu une panne d'ordinateur
(pendant deux semaines ?) ; le
projet est sympa mais sans plus, les deux
implantations proposées manquent cruellement
d'originalité à notre goût ; on est passé
directement du déstructuré au super classique,
sans transition. Déjà que je trouvais que
le modèle manquait un peu d'originalité
mais si en plus c'est pareil pour l'implantation...
Par contre, le prix est correct, surtout vue
la qualité proposée. Bon, allez, on va réfléchir...
Cinquième
et dernière enseigne
: qui a dit que la construction
n'était pas un projet à plein temps
? Un soir d'août, je pars
exceptionnellement du travail à
une heure avouable dans le but d'aller
trouver la perle rare. Je m'arrête
donc devant une enseigne d'un fabricant
assez connu qui a pour réputation
de faire du bon matériel mais de
n'être pas forcément le moins cher.
Échaudée par mes expériences précédentes,
je rentre prudemment dans le magasin
et je vois justement en face de
l'entrée une cuisine moderne qui
me plait bien. Après un petit tour
de magasin, un vendeur me demande
si il peut me renseigner et je lui
explique un peu mon projet, que
je suis en reconnaissance et que
je compte installer la cuisine en
question dans un an, ce qui n'a
pas l'air de le traumatiser plus
que cela d'ailleurs. Après quelques
minutes de discussion, je lui laisse
un plan de la maison pour qu'il
puisse réfléchir tranquillement
à la "bonne" implantation.
Il promet de me rappeler dès qu'il
aura quelque chose de finalisé.
Déjà, un bon point, il n'essaie
pas de me garder en otage... Quelques jours
après il me rappelle pour me dire
que je peux passer pour qu'il me
présente son projet. Nous décidons
alors de passer le samedi suivant
au matin, obligations professionnelles
obligent (eh oui, des fois on travaille
en plus de la maison...). Il
nous présente un premier projet
qui ma foi nous plait assez. Quelques
modifications d'implantation et
cela pourrait très bien convenir.
Arrive alors la partie financière...
Après diverses négociations familiales,
nous tombons finalement d'accord
pour le modèle de l'entrée en polymère
merisier et inox qui nous change
radicalement de ce que nous avons
déjà, c'est à dire une cuisine en
chêne avec poignées inox. En effet,
dans les modèles en bois, on trouve
généralement : soit du rustique
(pas du tout le genre de la maison),
soit des bois tendres (trop fragiles
à l'usage), soit des choses pas
raisonnables du tout en terme de
prix (certains bois exotiques) ou
des modèles qui nous rappellent
furieusement ce que l'on a déjà. Qui
plus est, le vendeur nous explique
que c'est peu fragile, à un prix
raisonnable et la qualité et l'aspect
nous semble tout à fait corrects par
rapport à ce que nous avons vu ailleurs
(eh oui, on commence à avoir un
référentiel, maintenant). En
plus Monsieur confirme que les glissières
et autres mécanismes lui semblent
de bonne qualité (la technique c'est
son rayon). Le vendeur commence
alors son chiffrage et nous lui
attendons avec circonspection le
verdict. Cela va finalement assez
vite car ils sont équipés d'un logiciel
maison avec toutes les références
et prix en mémoire. Une fois le devis
sorti, il nous dit qu'il va tout
de suite nous faire le bon prix,
histoire de gagner du temps (il
a du voir à nos têtes que les palabres
de plusieurs heures n'étaient pas
forcément la bonne méthode). Donc
le directeur du magasin arrive dans
la foulée et on arrive rapidement
à des prix qui nous semblent raisonnables
en rapport qualité/prix. Mais bon,
on ne va pas signer comme cela quand
même, on va réfléchir un peu et
nous repartons avec le devis sous
le bras. Durant les semaines suivantes,
nous échangeons quelques réflexions
sur les meubles et l'implantation
de façon à optimiser l'espace de
rangement, l'esthétique et on remplace
certains meubles "chers"
par d'autres plus raisonnables.
Les critères retenus :
Au
final, nous arrivons donc à une
implantation en forme de U avec
meubles hauts et bas à gauche, meubles
bas uniquement en face (à cause
de la fenêtre) et un bar à droite.
Les motivations de ce choix sont
les suivantes :
-
Meubles en grande hauteur car les
plafonds à 2,70m le permettent
sans que cela fasse trop tassé (le
rangement gagné en haut servira
pour toutes les choses servant quelques
fois par an)
- Évier sous la
fenêtre car la vaisselle est bien
mieux faite à la lumière du jour
(cela a été intégré dès la conception
de la maison, toutes les fenêtres
du RDC ayant été rehaussées pour
permettre l'implantation de meubles).
-
Bar en séparation de pièce pour
préserver la convivialité de la
cuisine (futurs apéros et discussions
avec les copains) avant de passer
à table, tout en séparant un
peu les espaces Cuisine / salle
à manger
- une plaque de cuisson
et une hotte en position centrale
derrière le bar, ce qui permet de
garder des possibilités de mettre
des meubles hauts sur le seul mur
le permettant. Le bar et sa position
haute par rapport à la plaque devrait
protéger des projections de graisse.
-
Utilisation d'étagères pour alléger
un peu l'esthétique de la cuisine
et éviter un pan de mur entièrement
recouvert de rangements qui ferait
"masse" à gauche.
-
Et enfin on a réussi à caser un
réfrigérateur d'1,20m (une gageure)
qui nous faisait rêver depuis des
années !
Le
résultat de ces cogitations est
le plan présenté en tête de ce chapitre...
|